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Alopécie des robes diluées et Dysplasie folliculaire des poils noirs

 

Alopécie des robes diluées (ARD) et Dysplasie folliculaire des poils noirs (DFPN) sont des maladies de peau caractérisées par une dysplasie folliculaire avec une anomalie structurale des follicules pileux, responsable d’une alopécie (perte de poils). 

 

Liste des chiens testés DIL ( Seuls les sujets non porteur paraissent) - Tests directs enregistrés par la SCC et par le SBTCF arrétés au 05 Mars 2016 .

Souvent méconnues et sous-diagnostiquées, l'Alopécie des robes diluées (ARD) et la Dysplasie folliculaire des poils noirs (DFPN), ont été considérées pendant longtemps comme deux dermatoses différentes, l’ARD et la DFPN ne sont probablement que des expressions cliniques différentes d’une même génodermatose (dermatose d’origine génétique) : diffuses pour l’ARD et plus localisées pour la DFPN.

 

 

L’alopécie des robes diluée (ARD), encore appelée « Alopécie des mutants de couleurs », est la génodermatose la plus fréquente du chien. Elle se caractérise par une chute de poils (alopécie) sans repousse chez les chiens de couleurs diluées (bleus principalement, mais elle peut aussi toucher les chiens beiges). Cependant, avec un traitement à vie, on peut avoir une repousse partielle des poils.

 

De nombreuses races, dont le Stafford, sont touchées. Malheureusement, la prévalence de la maladie n’est pas connue pour le moment bien que l’on rencontre de plus en plus de cas.

 

La dysplasie folliculaire des poils noirs (DFPN) est également une génodermatose entrainant une chute de poils sans repousse associée. Elle touche les poils de couleur noire ou foncée.

 

L’origine génétique ne fait aucun doute, néanmoins le mode de transmission n’est pas clairement établi. On soupçonne fortement le gène de dilution D, d’être lié à ces génodermatoses, avec entre autre la présence d’un allèle « d1 »  (en plus de « D » et de « d » qui sont déjà connus), responsable de dilution et de la génodermatose. Les chiens présentant une DFPN seraient donc porteurs également de cet allèle de dilution défectueux.

 

Symptômes

 

Les symptômes de l’ARD débutent généralement entre 4 mois et 3 ans, mais peuvent également commencer plus tard (parfois jusqu’à 10 ans). Une alopécie extensive non prurigineuse apparaît progressivement, principalement au niveau du tronc. La tête et les membres sont souvent épargnés ou concernés tardivement. Des troubles de la cornéogenèse (squames et comédons) sont toujours présents. Une pyodermite secondaire à l’origine d’un prurit est fréquemment signalée, notamment en région dorsolombaire.

 

Concernant la DFPN, les symptômes sont identiques, bien que les lésions semblent pouvoir être plus précoces (dès 4 semaines d’âge parfois).

 

Les photos ci-dessous présentent un Stafford atteint d’ARD.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La photo ci-dessous présente un Stafford atteint de DFPN.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’examen microscopique des poils provenant de zones alopéciques permet d’orienter le diagnostic. On peut notamment voir des amas de grains de mélanine le long des poils, des fractures de la cuticule pilaire et des déformations des poils.

Néanmoins, seule une biopsie cutanée envoyée à un laboratoire d’analyse, pourra confirmer le diagnostic dans un contexte de suspicion clinique. Le choix des sites de biopsie est important. Ils doivent être réalisés à plusieurs endroits : au niveau de la zone alopécique la plus ancienne et la plus importante et sur une zone alopécique plus diffuse ou à la jonction entre zone atteinte et zone saine.

 

Les photos ci dessous sont des images au microscope, de poils issus de chiens atteints.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

​Le pronostic est réservé sur le plan dermatologique car il n’existe pas de traitement spécifique. Néanmoins des essais à base de mélatonine, à une dose de 3 à 6mg/animal, deux fois par jour, semblent donner des résultats encourageants avec une repousse partielle des poils.

Les autres traitements sont symptomatiques et consistent en l’utilisation de shampoings et lotions kératomodulateurs, antiseptiques et émollients afin de limiter les effets liés aux troubles de la kératinisation.

Lors de pyodermites secondaires, une antibiothérapie doit être mise en place.

Les acides gras essentiels permettent également d’améliorer la qualité du film lipidique de la peau.

 

 

En conclusion, étant donné qu’il n’existe pas de moyen actuellement pour dépister les chiens qui déclareront, ou transmettront, la maladie (celle-ci n’est détectable qu’une fois déclarée):

 

Il est déconseillé de faire reproduire:

 

  • des chiens atteints,

  • des chiens ayant déjà engendré des chiens touchés,

  • les frères et sœurs de chiens malades,

  • les chiens issus d’un parent atteint.

 

Ces mesures  permettront de limiter la propagation de la maladie au sein de la race, en attendant qu’un test génétique soit disponible.

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